dimanche 29 juillet 2012

Une ligne dans le sable

Une pause du chirurgical Infinity pour un 35 soulstones de Malifaux et un 750pts de Dark Age.

Mon adversaire jouait Lucius, secrétaire particulier du gouverneur de Malifaux. Je n'ai pas pu m'empêcher de choisir Ramos, possiblement son adversaire le plus coriace et certainement tout aussi déterminé.

Il devait connecter une rangée de 5 bâtons de dynamite, protéger Lucius et un 2e scheme qui m'échappe. Pour ma part, je devais porter un message à Lucius, saboter le bâtiment du fond (au centre) puis avoir plus de figurines que lui dans sa moitié de terrain.

Comme il a groupé toutes ses figurines à droite, loin du bar roulé comme terrain aléatoire, j'ai recentré mes construct pendant que le soulstone miner passait en mode sous-terrain. Mon cavalier partait à pleine vitesse vers la bâtisse de droite, justement à deux pouces de Lucius. En riposte, Ryle a ouvert le feu sur mon Hunter, qui a fait une retraite stratégique vers mon lab assistant pour un peu de soudure d'urgence. Ramos étant trop occupé à animer de la ferraille en petites araignées.

L'avocat de Lucius censura ma cavalière, l'empêchant de marcher ou de charger, mais elle changea son niveau de puissance pour lui mettre un coup de sabre et donner le message à Lucius.

Ramos créa une dernière araignée, obtenant un des requis pour sa transformation en avatar. L'avatar de l'invention est beaucoup plus corps à corps que Ramos, mais avec 4 points de victoire d'avance, si je  parvenais à l'empêcher de se disperser pour allumer plus de 3 dynamites, je serais probablement victorieux. Surtout que mon soulstone miner n'avait pas trop attiré l'attention, c'était 2 autres points presque dans la poche.

Les gardes de la guilde se mirent effectivement à connecter les explosifs, au milieu d'une mêlée comportant ma cavalière, le Hunter et la Swarm. Le Guildcaptain s'en prit à la cavalière, mais dès le 5e tour, son armure devient impressionnante et il changea vite de cible pour l'arachnid swarm, qui tomba finalement sous les attaques de Lucius.

Ramos a chargé le dernier garde pendant que la joute continuait entre le Hunter, la cavalière, Lucius et le Guild Captain. L'Austringer tenta de leur venir en aide, mais un peu lent, il se contenta d'envoyer son rapace se casser le bec sur la mechanical rider.

Une victoire 6 à 2 des Arcanistes. Je dois dire que mon équipe était particulièrement adaptée au scénario, qui était aussi plus facile pour moi que pour mon adversaire.



Un autre adversaire est entré dans l'arêne, cette fois sur le sable de Samaria. Je me suis risqué pour une version très "psionnique" de mes skarrd, avec le Bone Doc, Hoodoo et le Tribal Father. J'étais inquiet, car mon groupe n'était plus trop nombreux... Ça me laissait 3 buzzblades dirigés par Kaustic, 3 Harpies très aléatoires, un golab, un grafter et cette bonne vieille Chitin...

On avancés l'un sur l'autre et j'ai vite réalisé que je ne pourrais l'empêcher de faire sa mission, elle était trop facile. Il devait prendre un point d'action pour détruire 3 réserves d'eau. Je devais tuer Yovanka (probablement pourquoi elle est resté un peu plus à l'arrière que d'habitudes!). 


Mes Harpies sont venues au début du 2e tour prêter main forte au Père de la tribu, bien seul. Elles ont fait un bon ménage dans les esclaves pendant qu'il essayait de prendre le contrôle mental des deux cyclones. Elles ont malheureusement résistées.


Hoodoo a balancé un nuage de poison sur l'objectif du centre, dans le but d'intimider les esclaves... mais sans trop d'effet, ils y sont entrés à grand coup de fouet et de toux, pour saccager le point d'eau. Le Toxic mistress les ont copieusement arrosés de poison, contaminant Yovanka du même coup et lui enlevant son premier point de vie. C'est au début du 3e tour qu'Hoodoo a trouvé le moyen d'empêcher un repli stratégique Dragyrii. Il a invoqué un sort gardant actif et de plus en plus virulent tout poison ramassé par Yovanka. Le Bone Doc en a ajouté une couche en lui balançant un sortilège déformant ses os, pour un autre point de vie et -1 de mouvement permanent, très handicapant à Dark Age.


Légèrement fâchée, Yovanka a invoquée un coup de vent qui a dissipé le nuage de poison et projetté Hoodoo plus le Bone Doc sur le dos. 


Pendant ce temps,  à gauche, on assistait à un carnage généralisé, mais avec moins d'impact sur les points de victoire. Chitin a charcutée quelques esclaves, mais a été stoppée puis tuée par la Death's Device.


Yovanka a tenté de rattraper le discret psychopathe avant que son sortilège n'en vienne à bout, mais le Bone Doc s'est interposé sans qu'elle ne réussisse à lui enlever son 2e point de vie. Ironiquement, c'est la riposte du très modeste Bone Doc qui en vint à bout. Peut-être hypnotisée par sa collection d'ossement lui rappelant les coutumes de son peuple, il est parvenu à lui asséner un coup fatal, au travers des parades et de l'armure.


Le reste fut l'habituel carnage de victoire morale. La Death Device contre le Father, Golab et Hoodoo. Le Bone Doc aurait bien participé, mais il a souffert d'une tragique hémoragie après avoir tenté un dernier sortilège contre la Device.


La dernière Dragyri s'est bien défendue grâce à son attaque d'arc, mais le Father et surtout Golab en sont éventuellement venus à bout. Une violente partie et un style de jeu pas mal différent pour mes Skarrds. J'ai bien aimé, mais très aléatoire. Tellement de trucs aurait pu mal tourner que c'est pratiquement un miracle comme résultat.


En fait, c'est une des différences majeures entre Dark Age et Malifaux. Dark Age a des règles plus propres, beaucoup plus rapides et plus claires, mais qui laissent également plus de place au hasard. J'aime bien le narratif que ça fini par créer. On retrouve un peu plus rarement à Malifaux ces coups de chance. À Dark Age, il y a généralement 3 ou 4 critiques de chaque côté pendant la partie. Deux bon choix dans ma bibliothèque ludique, chacun avec son orientation. Malifaux est presque un petit rpg et j'aime bien les différentes "phases" du jeu. Les deux premiers tours où les pouvoirs et créatures invoquées par des maîtres plus grands que nature sont mises en place avant une grosse bataille suivie d'une course aux objectifs. J'adore aussi toutes les influences intégrées dans l'univers, de Johnny Cash à Steve Irwin. Il y en a pour tous les goûts!


Dark Age donne plus l'impression d'un affrontement furieux, sur une courte période de temps, entre survivants aussi désespérés que sales, qui espèrent non seulement couper la gorge de l'adversaire, mais que leur arme tiendra le coup et que leur voisin ne tentera pas de leur faire la peau une fois l'ennemi parti. C'est la planète plus que la personnalité d'un chef qui est à l'avant-scène. 


Puis ce hasard un peu plus présent dont je parle, il s'égalise assez vite. Dans toutes les parties que j'ai joué, il y en a peut-être une ou deux que savais vraiment avant le dernier tour qui l'emporterait. C'est un jeu remarquablement équilibré, essentiellement parcequ'il est fait pour être joué en campagnes. Les grosses victoires ou défaites sont rares, mais dans le temps, les unités gagnent de l'expérience ou des points "bonus" et c'est ce qui vient faire la différence plus que dans le cadre d'une seule partie un peu "trop" balancée. Ce n'est pas aussi poussé que Nécromunda comme système de campagne, mais j'ai bien hâte de le tester, possiblement avec les 2-3 nouveaux joueurs qui se lanceront en août.

Aucun commentaire: